Pour ce nouvel album, les musiciens de Vojaĝo recherchaient un style différent, en lien avec les aspirations du moment et qui puiserait aux sources du jazz-rock et de la musique classique contemporaine.

Toulouse étant la ville de l’air et de l’espace, il était assez naturel que le travail s’oriente vers le cosmos. Il a donc été convenu d’intituler l’album Intergalaksia.

Les constructions mélodiques de ce nouvel opus présentent des structures particulières qui surprennent souvent l’auditeur. L’édifice sonore construit par Vojaĝo se situe au carrefour de la musique électronique actuelle, du jazz, et de la musique classique grâce à une utilisation subtile de superpositions de lignes mélodiques (contrepoint) qui se répondent, s’imbriquent, et se rejoignent pour former une architecture musicale très élaborée.

L’utilisation d’accords en quartes (harmonie « quartal »), en particulier pour les riffs, donne une consonance nu-jazz (new urban jazz) à la musique et les rythmes tantôt ternaires tantôt binaires y insufflent un groove funky qui incite à la danse.

Certains morceaux sont organisés comme des choros brésiliens et d’autres comme des musiques de films qui transportent l’auditeur en des lieux improbables, créant des paysages sonores, des ambiances étranges et évocatrices. Dans son nouvel album, Vojaĝo mélange volontiers les samples et les instruments électroniques avec les instruments à vent traditionnels, et on assiste à de véritables dialogues entre flûte, saxo soprano, saxo ténor, clarinette, bombarde, voix, et synthétiseurs.

Comme dans le premier album Planedo nia, les paroles de Intergalaksia sont résolument engagées pour la défense de l’environnement et l’amitié entre les peuples. C’est donc assez naturellement que Vojaĝo a choisi, une nouvelle fois, d’écrire ses textes en espéranto, la langue internationale équitable. Cette fois, une part prépondérante est réservée à la musique qui est ponctuée soit de poèmes soit de chansons en espéranto.

Parmi les thèmes abordés dans l’album, on trouve : un jardin disparu (urbanisation irraisonnée), le temps (questionnement sur la nature du temps), l’espoir de voir un jour les peuples vivre en paix (et parler une seule langue), l’existence de vies extraterrestres, la marche pour un avenir meilleur (marche pour le climat), les appels d’un peuple frappé par la sécheresse, etc.

Intergalaksia a été réalisé par :
Gilles Bénard : piano, synthétiseurs
Didier Jéol : batterie, percussions électroniques
Didier Kerboull : basse, synthétiseur de basse
Jean-Claude Patalano : saxos, clarinette, contrôleur à vent, bombarde, sound design, textes des chansons, compositions, arrangements

Artiste invitée : Linda Le Nepveu, flûte traversière, chant

Enregistrement et mixage: Jean-Claude Patalano, studio Audiopole (Ramonville, Okcitanio)
Mastering : Triboulet, Studio de la Trappe

Correction des textes en espéranto : Rikardo Cash

Graphisme de la couverture de l'album : Peinture de Didier Jéol
Photos: Simone Grinfeld